vacances à trifouillis-les-gravats
Eh bien voilà voilà, mes vacances sont terminées et j'ai à peu près rien vu passer.
L'ambiance, disons-le, a été assez craignos : plus mal habillée qu'au camping, plus mal nourrie qu'à la costa brava, pas un seul pastagas à l'horizon, bref, l'horreur. C'est non sans un certain soulagement que je jette ce soir le t-shirt special cradingue qui a durant ces deux semaines complété mon élégance naturelle à base de terre sous les ongles et de peinture sur les joues. Durant cette parenthèse de retour à la terre et aux fondamentaux j'ai :
- équipé la cave de rayonnages au prix de 4 (quatre) expéditions chez le géant suédois et de deux litres de mélange essence de thérébentine + huile de lin
- décrassé démoussé et repeint mes murets de jardin au prix de 4 (quatre) couches de gris dauphin
- défriché un vingtième de la jungle et remué cent kilos de terre argileuse
- appelé le plombier pour une nouvelle mystérieuse manifestation humide laquelle, malgré la visite du plombier, a gardé son caractère entièrement mystérieux (bientôt le sourcier ??)
- racheté du gris dauphin
- écumé les concessionaires auto à la recherche d'une bonne occase parce que quand on doit aller trois fois par jour au bricomachin du coin, prier Sainte Rita chaque fois qu'on a besoin de la marche arrière c'est pas terrible terrible (et à un moment donné les 11 litres aux cents ça va plus le faire non plus)
- déblayé le minuscule garage pour s'assurer qu'au fait avec beaucoup de doigté on peut effectivement y ranger 1 (une) voiture (mais sans tourner autour ni ouvrir le coffre, faut pas rêver non plus)
- signé en hâte le bon de commande vu que la bagnole là elle a une couleur qui ira bien avec la porte du garage et que visiblement, elle va surtout coucher dehors
- acheté une superbe suspension vintage que j'ai aucune idée comment on va l'accrocher au plafond
- retourné les catalogues de mobilier de jardin dans tous les sens sans trouver les mètres carrés qui manquent à ma terrasse
Avec toutes ces joyeusetés, pas beaucoup de temps pour le tricot.
Minishmore, cependant, affiche un caractère d'un optimisme forcené puisqu'il a décidé (dans l'espoir d'aller plus vite ?!?) de pousser par les deux bouts.
Je n'ai en effet pas attendu d'avoir fini le corps pour attaquer le problème des côtes, car je sentais (instinct infaillible) qu'il y aurait bien une c...... dans le potage quelque part.
Mais oui mais oui chers petits amis que se passe-t-il quand vous relevez un montage provisoire pour repartir dans l'autre sens? Hein? Hmm?
Allez je vous aide : quand on reprend un montage provisoire pour repartir dans l'autre sens toutes les mailles seront non seulement la tête en bas mais aussi décalées en largeur d'une demi-maille. Si, si. Vous n'avez qu'a essayer pour voir.
Damned. Fouchtra. Et mon bel alignement de côtes ? Tu l'as dans le baba.
Par extraordinaire, ou parce que j'avais vraiment trop d'autres choses sur le feu, j'ai décidé de ne pas m'en faire pour si peu. J'ai fait un rang tout à l'endroit pour marquer la différence entre les deux parties du tricot et placé les côtes torsadées de façon relativement logique par rapport aux torsades du corps. Mes côtes sont toutes torses mais en torse contrariée : un rang mailles endroit tordues dans un sens, rang suivant mailles endroit tordues dans l'autre sens. Cela donne un aspect un peu plus "gaufré" aux côtes (ce que j'aime finalement bien) mais surtout, surtout !! cela évite aux côtes torses tricotées en rond d'obliquer perfidement comme la tour de Pise.
Car oui, je l'ai déjà dit et je le répète : le tricot en rond c'est bien mais ça vrille. Et c'est pire de chez pire avec les côtes et les côtes torses (Sandrine ne m'en voudra pas, elle en parle elle-même dans ce billet). Je connais bien le problème vu que je suis une fanatique de la côte torse et que par conséquent, j'ai déjà toutes mes encolures de chaussettes qui partent en vrille...
SAUF ces dernières chaussettes sur lesquelles j'ai expérimenté le coup de la côte torsadée contrariée. Ça marche !
Ah oui évidemment c'est un peu chiant à faire, il faut prendre la maille et la replacer sur l'aiguille avant de pouvoir la tordre en contresens, une maille sur deux un rang sur deux, oui oui c'est du chipot.
Que voulez-vous chez Knitchy on aime la contrariété et le chipot. Même pendant les vacances !
Happy knitting everybody